Les 10h de Scootentole : Le Bol d’huile

Ahhh les 10 Heures de Scootentole… L’épreuve mythique où les moteurs gueulent plus que les pilotes, où les pneus fondent plus vite que la motivation des mécanos, et où les scooters tournent en rond pendant dix heures, pendant que les pilotes… tournent à la bière.

“Comme les 24h du Mans… mais avec un réservoir de 5 litres et un moteur qui pleure et les pilotes qui rigolent.”

L’endurance à l’ancienne

Les 24h du Mans ? C’est pour les pros. Le Bol d’Or ? Trop sérieux.
Les 10 Heures de Scootentole, c’est la vraie vie. Celle où tu fais un relais de 30 minutes avec un scoot qui chauffe comme une cafetière italienne, pendant qu’un pote démonte un carbu avec les dents. Et ça, mon gars, c’est plus fort qu’un team d’usine.

Le paddock : entre camping et apocalypse mécanique

Imagine un parking de supermarché, un dimanche de brocante… sauf que tout le monde est en combi, les tentes sont pleines de pièces, et quelqu’un essaie de démarrer un scoot à la perceuse.

Y’a de tout :

• Des Vespas sur échasses avec des pots d’échappement de Formule 1.
• Des Lambrettas montées à l’envers, par erreur.
• Des protos qui ont été pensés, dessinés, et massacrés sur la même nuit.

Et au milieu ?
Des guerriers, casqués, fumants, qui viennent pour une chose : tenir 10 heures d’affilée à fond.

Le règlement ? Un peu. Mais pas trop.

Les règles sont simples :

• Une équipe.
• Un scoot.
• Des relais à la chaîne.
• Et tenir dix heures… ou ce qu’il en reste.

Le chrono ? Il tourne.
Le scoot ? Autant qu’il peut.
Et les pilotes ? Ça alterne entre genou au sol et menton dans les graviers.

Les relais : sport, sueur et bouclages à l’arrache

Tu crois que l’endurance, c’est propre, rapide, huilé comme un moteur japonais ? Détrompe-toi.

Ici, les relais, c’est :

• Un pilote qui arrive en glissade dans le paddock.
• Un autre qui galère à fermer son casque.
• Un ou deux qui remettent de l’essence.
• Toute l’équipe qui repousse le scoot pour le demarrage.

Et un mécano qui gueule : “MAIS QUI A TOUCHÉ À LA RICHESSE ?!”

 L’ambiance : entre Bol d’Or vintage et camping sauvage

Tu te crois au Bol d’Or ? À peine.
Ici, la sono grésille, le speaker hurle des noms d’équipe improbables comme “Les Gicleurs Fumants”, “Team Variateur Libre” ou “La Mob à Jojo”.

Y’a du riff de guitare, des merguez qui cuisent sur le carter d’un scoot chaud, et des gars qui dorment dans des pneus slicks.

Le soir, après 10 heures de guerre, ça trinque fort, ça raconte des exploits… souvent même pas exagérés :

“J’ai fait 23 tours avec l’embrayage bloqué et la vis platinée dans la chaussette, mon gars !”

La victoire ? Un bonus. L’endurance ? Une religion.

À la fin, y’a un classement.
Mais franchement ? Tout le monde s’en fout un peu.
Ce qui compte, c’est :

• D’avoir tenu.
• D’avoir rigolé.
• Et que ton scoot ait fini avec au moins une roue encore fixée.
  

Conclusion : 10 heures de bruit, d’huile et de bonheur

Les 10H de Scootentole, c’est pas juste une course.
C’est une épreuve d’endurance pour les machines, les pilotes et les nerfs. C’est le seul endroit où tu vois un mec en combi cuir dormir sur un cric, pendant qu’un autre fait un joint spi avec un lacet.

C’est la sueur des vrais, l’odeur du 2-temps, et l’orgueil d’avoir tenu jusqu’au drapeau à damier… même si le scoot, lui, n’a pas tout compris.